Doux Jésus ! A la crèche, ils m'ont pris pour un âne...
Commente pas le titre s'il te plaît, je suis comme en convalescence : des tonnes de jours sans écrire, je suis un peu rouillé. Heureusement qu'il y a des événements du quotidien pour me remettre de l'huile dans les rouages et des coups de pied au derrière, tu sais.
Là, c'est la crèche. Ma Progéniture, 22 mois, y est plutôt bien. Quand elle y est.
Je m'explique. Je rentre pas dans la polémique hein. Mais les grèves à cause de la réforme des retraites, nous on a bien donné, en tant que parents. Pfiouuu. Alors d'accord, à chaque fois, on était relativement prévenus par les médias de tel mardi noir ou de tel jeudi marron (si tu te demandes pourquoi j'ai choisi cette couleur, bah tu m'envoies un mail). Sauf que les puéricultrices ne décidaient que la veille quelle section de la crèche serait fermée. Prévenir ton boss à H - 22 que le lendemain, jour de bouclage, il peut s'asseoir sur ton coup de main, c'est raide. A cause de l'égalité des sexes entre parents, on faisait fifty-fifty avec Ma Douce. Un coup elle posait une journée (RTT, congé payé...), un coup c'était moi. J'en ai tellement posé - cinq ou six si on compte les journées pédagogiques de cet automne - que je ne partirai pas en vacances de Noël avec mes princesses entre les deux réveillons (pleure pas pour moi je gère tout seul).
Tu comprends bien que ce matin, j'ai eu une ration de boules supplémentaires en voyant l'affichette "Préavis de grève pour le mardi 23 novembre" - Genre... demain ! J'ai déposé ma lardonne parmi les autres poussins et j'ai bifurqué direct dans le burlingue de la dirlo (San Antonio, sors de ce corps veux-tu ?). Je lui ai servi les arguments que je t'ai dit ci-dessus. Elle a dit que comme d'habitude, elle confirmerait - ou pas - par téléphone. Il n'y a pas eu de coup de fil, donc je ne poserai pas de jour de congé. Tout va bien. J'arrête donc de m'énerver.
Quoique...
Dans le métro, une dizaine de minutes plus tard (c'est à peu près le seul moment de la journée où personne ne me brise quoi que ce soit), je sors le petit papier que j'ai récupéré dans le casier de correspondance entre la crèche et Ma Somptueuse et moi. Il y avait écrit ça :
Objet : réunion de parents
Chers parents,
Nous vous invitons à un temps de rencontre avec l'équipe le lundi 29 novembre de 17 h 30 à 18 h 30 afin d'échanger sur le déroulement de la journée de vos enfants (accueil, repas, sommeil...) et répondre à vos questions.
Veuillez confirmer votre présence auprès de l'équipe.
etc etc...
Un bon point pour eux, que je me suis dit. Bon, sauf que je finis le boulot à 19 h et qu'après j'ai une heure de métro... Je vais quand même pas embêter la nounou en l'envoyant assister au truc et prendre des notes. Mais si ça déborde, remarque, j'ai le temps de rester deux minutes, c'est déjà une preuve de bonne volonté.
Et puis je suis tombé sur un autre petit mot agrafé au dos de cette invitation. Genre rajouté après réflexion.
Lequel disait :
Chers parents,
Pour que notre rencontre se passe dans des conditions optimales, nous vous invitons à y assister sans la présence de vos enfants. (attention, c'est maintenant que c'est énorme, il m'a fallu le relire trois fois pour être sûr de bien comprendre...) Pour que l'équipe au complet puisse y assister, il serait souhaitable d'organiser le départ de vos enfants plus tôt, car nous ne pouvons assurer leur garde dans une autre section.
Merci pour votre compréhension,
La Direction.
En clair, trois possibilités :
1) Je ramène ma fille à la maison, je lui mets un DVD, je lui laisse les knackis Herta à se réchauffer dans le micro-ondes, je claque la porte derrière moi et je retourne à la crèche sans elle.
2) Je ramène ma fille à la maison, je lui mets un DVD, je lui laisse une purée à se réchauffer dans le micro-ondes, je claque la porte derrière moi et je retourne à la
crèche sans elle.
3) J'y vais pas.
Franchement, j'hésite.